Bienvenue à la cohorte de 2021 : Lancement du premier programme de premier cycle de l’Université d’Asie centrale

La cohorte de 2021

5 septembre 2016 – La rentrée a officiellement commencé pour les étudiants du premier programme de premier cycle de l’Université d’Asie centrale (UAC), à Naryn, en République kirghize. Cette toute première cohorte de 71 étudiants plonge donc dans les livres, dans le cadre d’un programme unique doté d’un lien avec le Canada.

L’UAC a été fondée en 2000 par Son Altesse l’Aga Khan et les présidents du Kazakhstan, de la République kirghize et du Tadjikistan.

L’Université vise à promouvoir le développement socioéconomique de l’Asie centrale, tous en aidant à préserver le riche patrimoine et les traditions culturelles de la région.

Le campus de Naryn, en République kirghize, est unique pour plusieurs raisons. Tout d’abord, Naryn est une petite ville de 32 000 personnes située en région rurale et montagneuse, à cinq heures de route de Bichkek, la capitale du pays.

Les montagnes, qui couvrent plus de 80 pour cent du pays, constituent l’atout le plus durable de l’Asie centrale. Un des piliers de l’UAC consiste justement à tirer profit du potentiel économique de cet atout.

Le programme a été spécialement conçu avec les besoins de la région en tête. Il offre des orientations de carrière concrètes dans le cadre d’un programme central d’arts libéraux ancré dans le contexte de l’Asie centrale et spécialisé dans différentes majeures.

Les étudiants de cette cohorte inaugurale commenceront leur première année dans un programme préparatoire conçu en partenariat avec le Collège Seneca de Toronto. Ce partenariat entre l’UAC et le Collège Seneca a été mis en place avec le soutien de la Fondation Aga Khan Canada et d’Affaires mondiales Canada, et prend appui sur un engagement commun envers l’investissement dans les institutions d’éducation supérieure, un facteur crucial dans le développement à long terme d’une région.

L’Université offre en outre une expérience entièrement résidentielle unique en son genre dans la région. Habituellement, pour faire des études universitaires en Asie centrale, il faut déménager dans une capitale. Mais à l’UAC, les étudiants auront la chance de vivre et d’apprendre dans un environnement de campus. Cette expérience permettra à des étudiants de partout en Asie centrale d’échanger des idées et d’apprendre les uns des autres, ce qui encouragera la diversité et le pluralisme.

Bien que le campus soit situé de l’autre côté de la planète, l’UAC accueillera bon nombre de Canadiens pour appuyer son travail, dont Bohdan Krawchenko, le directeur général, et Ariff Kachra, le doyen des Arts et Sciences de l’Université.

Shabana Manji, une native de Calgary et ancienne employée de la Fondation, se joindra également au personnel inaugural à Naryn. Elle a récemment déménagé en République kirghize afin de travailler sur le campus à titre de conseillère pour la vie étudiante. Nous l’avons interviewée pour lui demander pourquoi elle avait accepté ce rôle et comment elle s’adapte depuis son déménagement.

Shabana et ses collègues

La Canadienne Shabana Manji (centre) et ses collègues de l’UAC à Naryn, en République kirghize.

Qu’est-ce qui vous a incitée à vous impliquer avec l’UAC?

Dès le début, ce projet m’intriguait : une université en démarrage située en pleines montagnes, à Naryn. Je voulais aussi comprendre le programme, les valeurs et le plan pour la vie étudiante.

Y a-t-il quelque chose que vous vouliez absolument apporter dans vos valises?

Mon drapeau canadien.

Quelle était votre expérience dans la région avant d’y aller?

Il y a trois ans, j’ai fait du bénévolat avec Habitat for Humanity. Je suis venue en République kirghize, et j’ai habité dans le village de Barskoon. J’ai passé trois semaines dans ce village, à construire une maison avec les locaux, et je suis tombée amoureuse du pays. Je me souviens de mon émerveillement devant les immenses montagnes vierges et la chaleur des gens.

Quel est votre rôle à l’UAC?

Je suis conseillère pour la vie étudiante. Je fais partie d’une équipe de première ligne qui travaille avec les étudiants afin de les aider avec leurs compétences de leadership, leurs études, leur carrière et leur croissance personnelle.

Quelles ont été vos premières impressions de Bichkek et de Naryn?

Lorsque je suis arrivée, je me souviens m’être dit que l’aéroport de Bichkek était particulièrement petit, et qu’il n’y avait rien d’écrit en anglais! Il y a de nombreuses ressemblances avec le Canada : j’avais apporté un sandwich au beurre d’arachides et au Nutella, mais j’aurais pu acheter tous ces ingrédients dans une épicerie locale à Bichkek. Naryn est beaucoup plus petite, et elle est entourée de montagnes. Il n’y a pas vraiment d’épicerie, mais plutôt des marchés de rue où on trouve des articles simples. Les gens ici sont plus nomades et plus traditionnels qu’à Bichkek. J’ai vu des chameaux marcher dans la rue!

Que pensez-vous du campus? Comment se compare-t-il à celui où vous avez fait vos études?

Le campus est très beau. Il est bien plus moderne que celui de l’université de premier cycle où j’ai fait mes études en Alberta. Les chambres des résidences sont spacieuses, et chacune possède sa propre toilette. Lors de ma première année d’université, je devais partager une toilette avec environ 15 personnes! La technologie sur le campus est également avancée. Chaque salle de classe compte deux téléviseurs de 80 pouces (2 mètres); de plus, en payant leurs frais de scolarité, les étudiants reçoivent un ordinateur portable qu’ils peuvent utiliser pendant le programme de cinq ans.

D’après vos premières impressions, qu’est-ce qui rend l’UAC unique en son genre?

Lorsque vous arrivez sur le campus, vous voyez immédiatement le beau bâtiment étincelant au milieu des montagnes. L’intérieur vous transporte dans un autre espace. C’est frais, propre et avant-gardiste. La taille réduite des groupes, les installations de pointe, la large gamme de services aux étudiants et les professeurs de partout au monde rendent cette université unique.

Jusqu’à présent, quelle a été votre plus importante leçon?

Faire preuve d’adaptabilité et de souplesse.

Comment vous adaptez-vous à la vie dans une petite collectivité rurale?

Je m’adapte très bien. Naryn offre une vie simple, mais agréable.

À quel genre de défis avez-vous dû faire face jusqu’à présent?

Ma famille et mes amis m’ont manqué, car ils sont très loin. L’isolement est un réel défi, mais j’ai rencontré des gens exceptionnels à Bichkek à qui je peux rendre visite lorsque j’ai besoin de prendre un mini-congé de la vie sur le campus.

Lorsque vous pensez aux deux prochaines années, qu’est-ce qui vous excite le plus?

L’ouverture du deuxième campus de l’UAC à Khorog, et la création d’une vie étudiante dynamique sur les deux campus.

Lorsque vous repensez à votre premier jour de cours, quel conseil pouvez-vous donner aux étudiants qui commencent leurs études ici?

Travaillez fort, prenez des risques et posez des questions. Impliquez-vous dans la vie universitaire et dans la gouvernance.

Cette entrevue a été modifiée à des fins de breveté et de clarté.

Pour plus de détails :

Site Web de l’UAC : Début des cours pour la première cohorte de premier cycle de l’Université de l’Asie centrale
Galerie Facebook de l’UAC : Première semaine sur le campus de Naryn de l’UAC

Soutien financier : 

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