En tant que Canadienne de première génération, Attiya Hirji savait dès un jeune âge que le fait de grandir au Canada lui donnerait des opportunités qu’elle n’aurait pas ailleurs.
« Ma famille a immigré d’un pays en développement. C’est ça qui m’a inspirée à consacrer ma vie au soulagement des inégalités et de la pauvreté qui existent dans le monde, explique-t-elle. Je me souviens, quand j’avais environ huit ans, j’avais du mal à comprendre pourquoi des filles de mon âge qui habitaient de l’autre côté de la planète ne vivaient pas comme moi. Je ne comprenais pas pourquoi elles n’allaient pas à l’école ou n’avaient pas accès à des services médicaux. »
Attiya participe à la Marche des partenaires mondiaux pratiquement depuis qu’elle sait marcher. Elle a été collectrice de fonds, membre du personnel, et, dernièrement, bénévole.
« La Marche des partenaires mondiaux offre aux Canadiens une occasion de faire une différence dans la vie de personnes qu’ils n’ont jamais rencontrées, dit-elle. Grâce à la Marche et à la Fondation Aga Khan Canada, j’ai appris que nous pouvons faire une différence d’ici même au Canada. Nous pouvons nous mettre debout et assumer nos responsabilités en tant que citoyens du monde, afin de s’occuper les uns des autres. C’est très puissant. »
Il y a quelques années, Attiya s’est engagée encore plus en se joignant à la cohorte 2017-2018 du Programme de stages pour jeunes en développement international.
« Lorsque je me suis jointe au programme, j’étais un peu découragée et confuse quant à ma place dans le développement et dans le monde. Cette occasion a élargi mes horizons et m’a donné la chance de réellement me concentrer sur ce qui est important pour moi, et de déterminer comment je peux investir mon énergie pour avoir un impact sur le monde qui m’entoure », a-t-elle affirmé.
Affectée à l’Université de l’Asie centrale à Bishkek, en République kirghize, Attiya a eu la chance d’explorer la région, de rencontrer des locaux et des étrangers, et de découvrir une culture entièrement nouvelle. Bien que l’expérience l’ait poussée en dehors de sa zone de confort, Attiya affirme qu’elle a changé sa vie : « Le stage a consolidé ma passion pour le travail de développement. Cette expérience a rallumé mon étincelle. »
Tant dans la Marche que dans son stage, Attiya dit que l’un de ses principaux facteurs de motivation a été les gens qu’elle a rencontrés en cours de route.
« Le fait de travailler avec des gens passionnés, dévoués et généreux m’a aidée tant sur le plan professionnel que personnel. Voilà ce qui me fait avancer : me laisser inspirer par des personnes qui travaillent sans relâche pour aller au bout de leur travail, et qui croient de tout leur cœur à ce qu’ils font », explique-t-elle.
Aujourd’hui, Attiya continue de travailler dans le secteur du développement, en tant qu’agente de collecte de fonds pour Oxfam Canada. Bien qu’elle ait aimé travailler à l’étranger, elle affirme qu’il est possible d’avoir un impact dans le monde sans quitter le Canada.
« J’ai espoir que dans l’avenir, plus de personnes trouveront de l’espace dans leur vie et dans leur cœur pour faire ce premier pas en vue d’avoir un impact dans le monde, déclare-t-elle. Les possibilités sont nombreuses : on peut sensibiliser le public à des enjeux mondiaux qui nous tiennent à cœur, écrire à notre député(e) local(e), faire de la collecte de fonds, ou encore être bénévole pour la Marche. J’espère que plus de personnes sentiront la responsabilité et le besoin d’être des citoyens du monde et d’agir pour faire des changements. »