ANNULÉ– Oser mettre au monde : Des sages-femmes sur la ligne de front au Canada et en Tanzanie

Quatre-vingt-dix-neuf pour cent de la totalité des décès maternels surviennent dans les pays en développement, et plus d’un million d’enfants chaque année meurent le jour de leur naissance – dans la plupart des cas de causes évitables. Les complications sont courantes aux derniers stades de la grossesse, à l’accouchement et dans les premières heures suivant la naissance.

Malgré ces sinistres statistiques, il y a de l’espoir. Selon un rapport publié en 2014 par le Fonds des Nations Unies pour la population, dans quatre cas sur cinq l’intervention d’un(e) professionnel(le) compétent(e) au bon moment peut permettre d’éviter la mort.

Les sages-femmes travaillent en première ligne pour offrir des soins personnalisés essentiels aux femmes et à leurs proches durant la naissance ainsi qu’un soutien aux familles pendant la grossesse et après la naissance. Mais les sages-femmes sont souvent confrontées à plusieurs défis, dont des occasions de formation professionnelle limitées et le manque de reconnaissance de leurs rôles dans la communauté.

Avec une éducation et un soutien appropriés, les sages-femmes jouent un rôle clé pour aborder les causes profondes de la pauvreté et de l’inégalité des sexes. Voilà pourquoi Loveluck Mwasha (Université Aga Khan) et Alix Bacon œuvrent passionnément à renforcer les systèmes de santé locaux, les institutions et les capacités professionnelles – des investissements qui produiront des dividendes pendant de nombreuses années.

Conférencières :

Loveluck Mwasha est chargée de cours principale à l’École des sciences infirmières et de la profession de sage-femme de l’Université Aga Khan à Dar es Salaam, en Tanzanie, et vice-présidente de l’Association des sages-femmes de Tanzanie. En juillet 2017, Loveluck a reçu le prestigieux prix Midwives for Life (Sages-femmes pour la vie) de l’International Confederation of Midwives, à Toronto, au Canada.

Alix Bacon est une sage-femme enregistrée, et elle est vice-présidente de l’Association canadienne des sages-femmes ainsi que présidente de la Midwives Association of British Columbia, dont elle dirige le groupe de travail sur un projet conjoint entre l’Association canadienne des sages-femmes et le Fonds des Nations Unies pour la population visant à renforcer les services de sage-femme dans le Soudan du Sud. Alix pratique dans sa clinique à Delta, en C.‑B., et elle a travaillé en Ouganda en tant qu’instructrice junior dans le cadre du Programme mondial de sage-femme de l’Université de la Colombie-Britannique. En 2016, elle a été reconnue comme l’une des 30 jeunes leaders de la profession de sage-femme par l’International Confederation of Midwives.