8 novembre 2016– Imaginez qu’à votre réveil demain matin, votre banque a disparu.
Non seulement les briques et le ciment, mais aussi tous les services qu’elle vous offre… cartes de crédit, hypothèque, un endroit sécuritaire où placer vos économies.
Maintenant que vous n’avez plus de banque, imaginez tenter d’obtenir un prêt pour lancer une entreprise. Ou pour payer vos frais de scolarité. Ou si vous n’avez pas de liquide sur vous, pour simplement vous acheter un sandwich.
Voilà la réalité pour deux milliards de personnes dans le monde.
Pour cette population « non bancaire », des habitants principalement des pays les plus pauvres, il est très difficile d’épargner, d’investir et d’emprunter. Sans comptes bancaires, leurs options d’investissements dans leurs familles et moyens de subsistance sont limitées.
Mais les innovations dans la technologie financière pourraient ouvrir de nouvelles avenues et stimuler la croissance pour les moins nantis.
« Je crois que tous reconnaissent – les banques centrales et les autorités dans ces pays – qu’il ne sert à rien de tenter de développer un réseau [bancaire], parce que cela prend des années. Ils veulent donc sauter cette étape au moyen de la technologie », explique Benoit Destouches, directeur financier, Agence Aga Khan pour la microfinance. « À l’heure actuelle, environ 40 % du PIB du Kenya transite par des paiements mobiles. »
M. Destouches a fait ces remarques à la fin octobre dans le cadre d’une discussion animée conjointement par la Fondation Aga Khan Canada. Dans une conversation particulièrement englobante, les panélistes ont illustré les principaux enjeux et les possibilités dans le domaine changeant des services financiers mondiaux.
Nous nous sommes alliés avec MaRS et Investir Ottawa pour animer l’événement, qui a rassemblé des représentants des communautés de la technologie financière, d’une part, et du développement international, d’autre part, dans le but d’explorer de nouvelles collaborations et d’échanger des connaissances. Visionnez la diffusion Internet (en anglais seulement) :
L’idée d’inclusion financière des personnes les plus pauvres du monde vous interpelle? Nous venons de lancer le recrutement pour nos stages en microfinance et microentreprises internationales (MMI). Ces stages à l’étranger donnent aux jeunes Canadiens l’occasion d’appliquer leurs compétences et de bâtir leur carrière auprès de nos organismes partenaires spécialisés en développement de marchés et d’outils financiers pour les moins nantis de ce monde.
Nous recrutons en outre pour les autres catégories de notre Programme de stages pour jeunes en développement international, par exemple la santé, l’éducation, le développement rural, le renforcement de la société civile et le journalisme. Si vous êtes Canadien(ne) et que vous avez moins de trente ans, vous pouvez poser votre candidature dès aujourd’hui.
Pour les habitants de régions rurales sans accès à des services bancaires traditionnels, un téléphone cellulaire peut servir de carte de débit, d’agent de prêt… et de bouée de sauvetage.
Lorsque les gens ont accès à des services financiers, ils peuvent investir dans leurs familles et leurs entreprises. Les parents d’Atija ont pu épargner pour construire un four extérieur sur leur propriété au Mozambique. Le four leur permet de cuire du pain et des gâteaux qu’ils vendent à leurs voisins.
Les groupes d’épargne communautaire, comme ce groupe pour les jeunes dans une région rurale du Pakistan, sont une façon simple de se réunir pour épargner et emprunter. Pour plus de détails sur ces groupes et leurs effets dans la vie des gens, visionnez cette vidéo.
Soutien financier: