
Le 12 février 2021, pour célébrer la Semaine du développement international, la Fondation Aga Khan Canada a organisé un événement virtuel au cours duquel d’éminents chercheurs ont discuté des efforts déployés au fil du temps pour inciter le public canadien à participer au développement international.
L’événement, qui s’est déroulé à guichets fermés, était organisé par David Webster, professeur agrégé à l’Université Bishop’s et co-éditeur du livre A Samaritan State Revisited: Historical Perspectives on Canadian Foreign Aid. Les autres membres du panel – tous trois co-éditeurs du même livre – étaient Ted Cogan de l’Université de Guelph, Sonya de Laat de l’Université McMaster et Nassisse Solomon de l’Université Western.

Lors de sa présentation, Ted Cogan a mis l’accent sur la croissance de l’engagement du public dans la politique d’aide étrangère canadienne.
« L’aide étrangère est désordonnée, elle est compliquée, et elle implique souvent des compromis non idéaux. C’est un projet à long terme; les succès peuvent prendre des générations, et il n’est pas toujours facile de capter l’imagination nationale, même avec des photos, a-t-il déclaré. Que cela prenne cinq ou cinquante ans, nous avons besoin d’approches d’engagement qui suscitent l’intérêt du public à long terme », a-t-il conclu.
Sonya de Laat a ensuite présenté ses recherches sur la photothèque de l’Agence canadienne de développement international (ACDI).
Elle a déclaré : « Il est intéressant de constater la structure narrative qui émerge de la juxtaposition d’images dures et d’images positives issues de la collection [de la photothèque du développement international]. Les images négatives représentent la vie avant le soutien de l’ACDI, tandis que les photos positives dépeignent une réalité meilleure après l’aide au développement du Canada. Le résultat est une iconographie de l’ACDI qui encourage un soutien sans critique envers le travail de l’Agence, car qui pourrait nier l’importance de l’aide canadienne quand on voit ces visages souriants? »
Nassisse Solomon a clôturé la séance plénière avec ses recherches sur la façon dont le Canada s’est mobilisé pendant la crise de la famine en Éthiopie de 1984 à 1988. Elle a conclu : « En 2016, [l’Éthiopie] a connu une des pires sécheresses des 50 dernières années à l’échelle mondiale. Selon les estimations, 10,2 millions de personnes ont eu besoin d’aide, et de nombreuses voix ont proclamé que « l’histoire se répétait ». Cependant, le phénomène Band Aid ne s’est pas reproduit. Selon la chercheuse, il est clair que les graines du désenchantement populaire ont été semées au cours de la sécheresse qui a sévi de 1984 à 1988.
Après les présentations, des leaders d’opinion du secteur du développement international au Canada ont engagé un dialogue dynamique dans des séances en petits groupes sur les trois thèmes clés de l’événement : l’opinion publique, la photographie documentaire et la réponse aux crises.
Khalil Z. Shariff, PDG de la Fondation, a clôturé l’événement en remerciant les conférenciers et les invités : « J’encourage tout le monde à profiter de ces perspectives historiques. Elles ont été très instructives pour moi et m’ont donné matière à réflexion tandis que nous examinons la manière dont nous pourrions tracer un avenir à la lumière de tout ce que nous avons appris au cours des dernières décennies de contributions canadiennes à un monde plus pacifique, prospère et pluraliste pour tous. »
Vous avez manqué l’événement? Cliquez sur les liens suivants pour lire le chapitre de chaque présentateur :
- Ted Cogan, Université de Guelph: The Growth of Public Engagement with Canadian Foreign Aid Policy, 1950–1980
- Sonya de Laat, Université McMaster: Pictures in Development: The Canadian International Development Agency’s Photo Library
- Nassisse Solomon, Université Western: “Tears Are Not Enough”: Canadian Political and Social Mobilization for Famine Relief in Ethiopia, 1984–1988
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