Deux fillettes à 12 000 kilomètres de distance : Lorsque l’éducation change la vie d’un enfant

Le 22 février 2016, je me suis réveillée comme tous les matins. J’ai bu un café, pris une douche, mangé mon déjeuner. Sauf que ce jour-là, j’ai conduit pendant cinq heures pour me rendre dans une petite ville en milieu rural nommée Kilwa, en Tanzanie, afin de constater de quelle façon les Canadiens améliorent la qualité de l’éducation des enfants en Afrique de l’Est.

Nous roulions sur une des routes de terre battue rouge lorsque nous sommes tombés sur un groupe de 50 enfants qui nous acclamaient et attendaient de nous rencontrer. C’est ainsi que j’ai connu Yasmin.

Yasmin est une fillette de 4 ans qui fréquente l’école maternelle en compagnie de son enseignante Sophia et d’environ 50 compagnons de classe. On se croirait en Ontario, car cela ressemble beaucoup au système de prématernelle où ma fille Leah est actuellement inscrite.

J’ai demandé à Yasmin de me dire ce qu’elle aime le mieux faire à l’école. Elle m’a répondu qu’elle aimait écrire. Je me suis empressée de saisir un petit tableau noir et ai commencé à dessiner une petite spirale en espérant qu’elle dessinerait avec moi, mais elle m’a regardé avec un air voulant dire : «?je peux faire mieux que cela!?». Elle a commencé à écrire et j’ai vu qu’elle épelait «?Mama?» et «?Baba?» (papa). J’étais très émue, car cela me faisait penser à Leah qui avait également appris à écrire maman et papa cette année. Le moment m’a marquée : un monde sépare ces deux fillettes, mais les deux sont au même stade d’apprentissage en raison des occasions présentées par une bonne éducation.

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Gauche : Yasmin écrit « mama » sur son tableau. Droite : Leah me montre qu’elle sait écrire « mom » et « dad ».

Chaque enfant naît plein de potentiel. Le potentiel de s’épanouir, le potentiel d’apprendre, le potentiel de se fixer des objectifs et de réussir. Yasmin et Leah ont du potentiel, mais autour du monde, plus de 200 millions d’enfants n’ont pas le soutien dont ils ont besoin pour réaliser le leur. Des taux élevés de pauvreté, un manque de possibilités d’apprentissage, une mauvaise santé et la malnutrition sont autant d’obstacles importants au développement des enfants durant leurs années formatrices.

Le défi est de taille… Mais ensemble, nous bâtirons une fondation solide pour la génération suivante.

Comment y arriverons-nous? En investissant dans les systèmes d’éducation et la formation des enseignants dans tous les domaines de l’apprentissage – de la petite enfance aux études supérieures en passant par le primaire et le secondaire – et en augmentant la participation de la collectivité dans la planification et l’administration des écoles et de l’éducation.

L’école que fréquente Yasmin fait partie d’une vaste initiative soutenue par la Fondation Aga Khan Canada (la Fondation) et le Gouvernement du Canada visant à améliorer l’éducation dans la région. Les investissements consentis à l’amélioration des environnements d’apprentissage, des curricula, et des programmes de formation des enseignants ainsi qu’à la recherche afin d’informer l’élaboration de politiques et des pratiques en éducation sont en train de bâtir un système scolaire fort dans lequel des étudiants comme Yasmin sauront réussir.

Ensemble : une exposition sur le développement mondial, qui est actuellement en tournée dans l’ouest et le centre du Canada, comporte de nombreuses histoires comme celle de Yasmin et suscite des discussions sur les façons dont des Canadiens comme vous dirigent le changement positif partout au monde.

Cliquez ici pour apprendre quand l’exposition visitera une ville près de chez vous et partagez l’information avec vos amis partout au Canada!

Christine McGuire est une gérante de relations publiques auprès de la Fondation Aga Khan Canada.

Pour en savoir plus :

Soutien financier :

Affaires mondiales Canada