« Migration avec dignité » : L’histoire d’une nation menacée par la mer

Shannon Gormley a remporté un stage au début 2016. Son projet portait sur le pays de Kiribati et sur ce que font ses résidents les plus vulnérables pour composer avec la hausse du niveau de la mer et le changement climatique.

Lisez l’article et visionnez la vidéo : Migration with dignity: Their island nation may someday sink into the ocean, so what are Kiribati’s people to do?Ottawa Citizen, 16 décembre 2016

TIRÉ DU REPORTAGE DE SHANNON :

Le stage m’a donné une excellente occasion de bâtir mon portefeuille de reportages à l’étranger et d’examiner de plus près les enjeux liés à la migration, un de mes principaux domaines d’intérêt. Mon projet, publié par le Ottawa Citizen, portait sur les efforts d’un minuscule pays en vue d’aider sa propre population à quitter l’île. Il s’agit d’un effort de « migration avec dignité », axé sur des programmes de formation et de création d’emplois qui aident les habitants de pays en développement à trouver du travail dans des endroits qui sont perçus comme moins vulnérables au changement climatique. Il vise également à démentir l’argument selon lequel les gens qui fuient le réchauffement climatique veulent être légalement reconnus comme des « réfugiés climatiques ». Le projet m’a amenée dans quatre différents pays d’Océanie, où j’ai eu la chance d’interviewer d’anciens présidents, des athlètes olympiques, des nonnes catholiques âgées, des aspirants réfugiés et des descendants d’esclaves. J’ai dormi dans des logements allant de cabanes à pièce unique à des centres cinq étoiles. J’ai cherché des coins de jungle non identifiés et des monuments engloutis sous la mer. Et en fin de compte, j’ai eu la chance de raconter une histoire inédite sur la pauvreté et le changement climatique et sur l’adaptation des gens à ces réalités.

AU SUJET DE SHANNON

Shannon Gormley est journaliste et chroniqueuse pour le Ottawa Citizen. Aujourd’hui basée à Istanbul, elle a couvert pendant deux ans et demi la crise des réfugiés syriens partout en Europe et au Moyen-Orient. Les mouvements migratoires continueront de définir le 21e siècle, ainsi que les changements climatiques. Le projet de Mme Gormley examinera l’intersection de ces deux phénomènes, la façon dont ils changent le paysage du Pacifique Sud et les leçons que le reste du monde peut tirer de la disparition de ces États insulaires sous les vagues.


La bourse de journalisme en développement international

La bourse de journalisme en développement international encourage les journalistes à repousser les frontières du reportage quotidien à l’étranger, lequel est souvent axé sur les catastrophes ou les crises, et établit de nouvelles normes pour le journalisme en développement international. Les lauréats reçoivent 25 000 $ pour entreprendre d’importants projets journalistiques aidant les Canadiens à approfondir leur compréhension des enjeux complexes en cours dans le monde en développement.

La bourse de journalisme en développement international est une initiative conjointe de l’Association canadienne des journalistes (CAJ) et de la Fondation Aga Khan Canada(Fondation).