Soutenir les jeunes apprenants dans des circonstances difficiles

La COVID-19 a perturbé l’éducation de nombreux jeunes enfants partout dans le monde. Mais en pleine crise, des innovations ont vu le jour dans la communauté du développement de la petite enfance.

Au cours des derniers mois, nous avons appris que la COVID-19 est plus qu’une crise sanitaire. La pandémie a perturbé notre mode de vie habituel et modifié notre façon d’interagir les uns avec les autres. Pour de nombreux jeunes enfants, la pandémie a créé des obstacles importants à l’accès à l’éducation.

Pour Sweta Shah, responsable mondiale du développement de la petite enfance (DPE) à la Fondation Aga Khan, il y a de bonnes raisons de s’inquiéter. Lors de notre événement numérique Mind the Gap, elle a fait remarquer que les fermetures d’écoles et les programmes virtuels improvisés ne sont pas idéaux, surtout pour les jeunes enfants.

« Nous savons qu’un certain nombre de pays vont probablement avoir une année complète où les enfants n’auront accès à aucune forme d’éducation, dit Sweta. Notre approche à la Fondation Aga Khan est très interactive, basée sur le jeu. Le fait que les écoles soient fermées, ou qu’elles soient virtuelles dans certains endroits, nous préoccupe vraiment. »

Coin de lecture au centre préscolaire du village de Malinchora, au Bangladesh (cette photo a été prise avant la pandémie). Crédit photo: Thomas L. Kelly / AKDN.

 

Mais en pleine crise, il y a aussi eu de l’innovation. « Nous avons pris un certain nombre de mesures pour répondre à ces préoccupations et pour soutenir le gouvernement et nos communautés », explique Sweta.

Au Kenya, la Fondation Aga Khan, avec le soutien du gouvernement canadien, s’est associée au Nation Media Group, en lançant un programme télévisé national pour les enfants appelé Night-time Tales. Ce programme a permis aux familles de se réunir autour d’un téléviseur, mais il a également montré aux parents comment les contes peuvent aider les enfants à acquérir de nombreuses compétences importantes pour le 21e siècle. Cela a également donné aux parents une nouvelle façon de participer à l’éducation de leurs enfants.

Un programme radio similaire a été mis en place par le Programme pour la petite enfance dans les madrasas, en Tanzanie. La radio diffuse ainsi des minicours d’alphabétisation et de calcul d’une durée de 10 à 15 minutes. On a également utilisé les SMS et WhatsApp pour maintenir les enseignants et les parents en contact les uns avec les autres et pour ainsi faciliter le soutien entre les pairs.

Ces innovations sont prometteuses alors que nous continuons de soutenir l’éducation dans nos régions les plus reculées, déclare Sweta.

« Certaines de ces actions qui ont vu le jour à cause de la COVID, nous allons vouloir les conserver jusqu’à un certain point, même lorsque les écoles rouvriront », dit-elle.

Amina Mwitu, directrice du programme de la petite enfance de Madrasa, guide les élèves à travers une leçon dans leur classe au Kenya. Cette photo a été prise avant la pandémie. Crédit photo: AKDN

 

Un autre point positif pour Sweta a été l’implication des parents dans l’éducation de leurs enfants.

« En tant que communauté de DPE… nous encourageons les parents à être les premiers et les plus importants enseignants pour leurs enfants, explique Sweta. Je pense qu’un autre point positif est la façon dont les parents apprennent leur propre rôle à travers cette situation. »

Une collaboration étroite avec les parents a également permis de diffuser des messages à domicile sur l’égalité entre les genres et l’importance de l’éducation des filles. Par exemple, le matériel pédagogique utilise des scénarios et des images qui remettent en question les normes sexistes néfastes, comme l’idée que les filles devraient assumer une plus grande part des tâches ménagères que les garçons.

La recherche sur la petite enfance montre à quel point les premières années de la vie sont importantes pour la capacité d’une personne à grandir, à apprendre et à réussir tout au long de sa vie. Alors que la pandémie continue de changer notre façon de vivre, la Fondation Aga Khan reste engagée à améliorer la qualité de vie des communautés où elle travaille. Cela implique notamment de veiller à ce que les enfants puissent s’épanouir dans les années à venir, même dans des circonstances difficiles.

Regardez notre conversation complète avec Sweta, animée par Khalil Z. Shariff, directeur général de la Fondation Aga Khan Canada:

La transcription complète est disponible ici.

En savoir plus sur la manière dont la Fondation Aga Khan soutient l’éducation pendant la pandémie :

 

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