Cet article a été écrit par Aaniqa, Amna, Gagan, Sameer et Su du Comité consultatif des jeunes (CCJ) de la Fondation Aga Khan Canada. Dans le cadre de la campagne de la Journée mondiale de l’environnement de la Fondation, ils ont interviewé Rasul, un autre membre du CCJ et militant climatique.
Chaque fois que la température mondiale augmente, l’avenir des jeunes devient plus incertain.
Les changements climatiques constituent l’un des problèmes majeurs de notre époque. Avec la fréquence accrue des catastrophes naturelles, des pénuries d’eau et de nourriture et des menaces pour la santé humaine, il n’est pas surprenant que les jeunes soient préoccupés par le monde dont ils sont en train d’hériter.
L’ambassadeur du climat Rasul Huseynzade a grandi à Istanbul, en Turquie. Dans son enfance, il a connu des feux de forêt, des inondations et des tempêtes.
Mais ce n’est qu’à l’âge de 12 ans que Rasul a été témoin des effets néfastes des changements climatiques sur sa communauté. Un jour, alors qu’il se rendait à pied à l’école, Rasul a été pris au milieu d’une violente tempête. Des bâtiments et des arbres se sont effondrés autour de lui, et il a fini coincé sous un toit affaissé pendant des heures jusqu’à ce qu’il soit secouru.
L’ambassadeur du climat Rasul Huseynzade a grandi à Istanbul, en Turquie. Dans son enfance, il a connu des feux de forêt, des inondations et des tempêtes.
Mais ce n’est qu’à l’âge de 12 ans que Rasul a été témoin des effets néfastes des changements climatiques sur sa communauté. Un jour, alors qu’il se rendait à pied à l’école, Rasul a été pris au milieu d’une violente tempête. Des bâtiments et des arbres se sont effondrés autour de lui, et il a fini coincé sous un toit affaissé pendant des heures jusqu’à ce qu’il soit secouru.
« C’était une expérience terrifiante », se souvient Rasul. Malheureusement, ce n’est pas sa seule expérience traumatisante liée à la crise climatique.
En 2021, la Turquie a connu d’importants incendies de forêt qui ont touché bon nombre de destinations de voyage, de villes anciennes, d’hôtels et de villages. Le gouvernement ayant été incapable de gérer tous les incendies, les habitants ont été forcés d’attendre que les feux cessent naturellement.
« Les nouvelles montraient des gens, des animaux et des plantes qui mouraient en grand nombre, raconte Rasul. C’était terrifiant. »
Les expériences personnelles de Rasul avec des événements météorologiques extrêmes l’ont inspiré à créer une section turque de « Fridays for Future » en 2018. Inspiré par le travail de Greta Thunberg, il a réuni ses amis et organisé des grèves pour le climat à Istanbul.
En 2021, Rasul a fait pression pour que la Turquie ratifie l’Accord de Paris sur le climat. Il a recueilli plus de 100 000 signatures de citoyens préoccupés par la crise climatique et a parlé de l’urgence climatique mondiale au Parlement turc. Plus tard cette année-là, la Turquie a ratifié l’Accord de Paris et accepté les suggestions de la campagne sur le développement durable.
« Je voulais agir parce que je ne voulais pas être un simple observateur silencieux, se souvient Rasul. Je voulais me faire entendre. »
Alors que de nombreuses nations et sociétés multinationales ne respectent pas leurs obligations envers les générations futures, Rasul estime qu’il est plus important que jamais pour les jeunes d’agir et de faire entendre leurs voix.
« Beaucoup de gens planifient l’avenir, mais nous sommes l’avenir. Nous allons vivre cet avenir, alors nous avons le droit de décider à quoi il ressemblera. »
Pour comprendre les véritables impacts des changements climatiques sur notre monde, nous devons prendre du recul et comprendre ce qui se passe réellement en coulisses.
Les changements climatiques se caractérisent par le changement à long terme des modèles de température et de climat attribuable à l’activité humaine. La combustion de combustibles fossiles, la déforestation et l’industrialisation rapide ont toutes contribué aux changements climatiques.
Les changements climatiques ne touchent pas qu’une partie de la vie : ils nous frappent à plusieurs niveaux. Chaque communauté est touchée de façon unique, les changements créant de nouveaux enjeux qui exacerbent les problèmes existants.
Bien que les changements climatiques soient un problème mondial, leurs effets négatifs varient considérablement d’un pays et d’une communauté à l’autre, touchant de manière disproportionnée les personnes marginalisées et vulnérables, comme les femmes, les migrants et les personnes handicapées. Les changements climatiques sont également profondément liés aux modèles mondiaux d’inégalités en matière de sécurité alimentaire, d’accès aux soins de santé et de statut socio-économique.
Les changements qui touchent notre planète se produisent à l’échelle mondiale, et ils ne font qu’empirer.
Nous assistons à des phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes, comme des ouragans, des inondations, des sécheresses et des vagues de chaleur. L’élévation du niveau de la mer est devenue un problème majeur pour les communautés côtières. Les côtes du Mozambique, par exemple, ont été rapidement remodelées par des cyclones plus fréquents et plus violents, avec des conséquences comme la perte de moyens de subsistance et l’exposition aux maladies transmises par l’eau. En savoir plus sur le travail de la Fondation Aga Khan pour protéger les forêts de mangroves le long de la côte du Mozambique.
Les systèmes d’approvisionnement en eau sont également en train de changer, provoquant des sécheresses excessives dans certaines parties du monde et des inondations extrêmes dans d’autres. Cela crée des problèmes liés à la production d’hydroélectricité et, par conséquent, à l’économie. Le réchauffement a aggravé l’insécurité alimentaire, diminué les rendements agricoles et mis en péril les moyens de subsistance des agriculteurs dans les régions touchées.
Au Canada, les variations de température, les feux de forêt et la perte de biodiversité comptent parmi les effets les plus marqués des changements climatiques. Comme une grande partie de la masse terrestre du Canada se trouve à des latitudes nordiques, le Canada se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne des autres pays.
En 2023, le Canada a connu des feux de forêt records. En effet, quelque 18,5 millions d’hectares – soit environ 5 % de la superficie forestière du pays – ont été détruits par 6 517 feux. Ces chiffres étaient dix fois supérieurs à ceux de l’année précédente. La fumée des feux de forêt au Canada a obscurci le ciel en Europe, illustrant de façon frappante la réalité suivante : les effets des changements climatiques ne s’arrêtent pas aux frontières nationales, et ce que nous faisons à l’échelle locale peut faire une différence à l’échelle mondiale.
Aujourd’hui, les jeunes participent plus que jamais à la lutte contre les changements climatiques. Leurs engagements vont de la modification des habitudes quotidiennes, comme l’utilisation des transports collectifs durables, à la formation de groupes de jeunes.
Au Canada, les jeunes participent aussi à des initiatives de politique environnementale. En 2022, Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du changement climatique, a nommé le Conseil des jeunes sur l’environnement et les changements climatiques. Ces jeunes Canadiens passionnés ont fait preuve de leadership dans leurs collectivités et donnent régulièrement des conseils sur des questions environnementales et climatiques clés afin d’informer le gouvernement du Canada.
Rasul dit qu’il comprend pourquoi certaines personnes croient que les changements climatiques constituent une question sans solution et qui invitent donc la complaisance. Malgré cela, il encourage tout le monde à agir.
« Nous ne pouvons peut-être pas changer le monde entier du jour au lendemain, mais nous pouvons commencer par changer nos propres mondes », explique-t-il.
Il est important de changer les choses dans votre communauté – l’action locale est la clé de l’action mondiale.
Le message de Rasul aux autres jeunes préoccupés par les changements climatiques est simple : il y a des mesures que vous pouvez prendre pour contribuer à de meilleures solutions. Éduquer les autres – et soi-même – sur les problèmes mondiaux actuels peut faire une différence. Restez en contact avec vos pairs et votre communauté, car cela peut déclencher d’importantes conversations.
« L’activisme est un mode de vie, dit Rasul. Publier un message sur Instagram, c’est de l’activisme. Signer une campagne, c’est de l’activisme. Participer à une manifestation, c’est de l’activisme. Même voter est une forme d’activisme… Il suffit de commencer quelque part. »
Le Comité consultatif des jeunes (CCJ) de la Fondation Aga Khan Canada est un groupe de jeunes personnes diversifiées et dévouées qui se passionnent pour le développement mondial, l’engagement des jeunes et la création de changements positifs dans leurs collectivités et dans le monde entier. En savoir plus sur le CCJ.