Rencontrez des stagiaires en Tanzanie, au Kenya et en République kirghize

Mélina Nantel a grandi en banlieue de Montréal. Sa passion pour la justice sociale est née à un jeune âge et guide sa vie depuis.

Après avoir obtenu un baccalauréat en développement international de l’Université McGill et une maîtrise en développement, éducation et coopération internationale de l’Université de Jyväskylä, Mélina a passé les huit dernières années à travailler dans le domaine du développement mondial et du journalisme. Elle a acquis une expérience pratique de ce qu’elle a appris à l’école et a vécu et travaillé dans des pays comme le Bénin, le Guatemala, le Pérou – et maintenant en Tanzanie grâce au Programme de stages pour jeunes en développement international. Mélina est maintenant à Dar es-Salaam, en Tanzanie (AKES, T), où elle travaille pour le Service d’éducation Aga Khan.

« J’ai eu le privilège de faire mon secondaire dans une école qui offrait un programme de baccalauréat international, explique Mélina. Cette expérience a semé les graines de mon engagement envers la justice sociale et l’équité. Aujourd’hui, en travaillant avec AKES Tanzanie dans des écoles qui offrent le BI, j’ai l’impression de boucler la boucle. J’ai l’occasion de redonner au système qui a façonné ma vision du monde. »

Dans le cadre de son stage, Mélina encourage la collaboration entre AKES Tanzanie et d’autres organisations, ambassades et communautés qui partagent des valeurs similaires. Elle travaille également à améliorer les expériences et les événements des élèves et contribue aux efforts de communication des écoles Aga Khan en Tanzanie, dont bon nombre sont dirigées par des élèves. « AKES, T va au-delà de l’éducation formelle. C’est une approche holistique qui vise à nourrir de jeunes acteurs et actrices et acteurs du changement, ancrés dans des valeurs solides, » déclare Mélina.

Bien que Mélina apporte une connaissance et une expérience approfondies à son travail à Dar es-Salaam, elle continue d’apprendre et de réfléchir à son immersion.

« [Vivre et travailler en Tanzanie m’a aidée] à me remettre en question, à m’adapter et à approfondir ma compréhension de ce que cela signifie vraiment d’« améliorer la qualité de vie d’autrui ». Il ne s’agit pas d’un changement radical du jour au lendemain, mais plutôt de petits pas, de beaucoup de travail en coulisses et d’une adaptation constante aux besoins des communautés… J’apprends tous les jours – pas seulement sur le développement, mais aussi sur moi-même, sur les cultures tanzaniennes et sur la façon dont nous pouvons établir des partenariats qui font vraiment une différence. »

Melina avec ses collègues.

« Mes expériences ont profondément façonné mon approche du développement axé sur la communauté, une approche qui place les besoins et les voix de la communauté au premier plan. »

Maya Crawford a grandi à Mississauga, en Ontario, et est membre d’une communauté algonquine. Elle travaille dans les domaines de la défense des intérêts politiques et de l’engagement communautaire et est maintenant membre de l’équipe d’engagement à Mombasa, au Kenya. Dans le cadre de ses fonctions, elle aide les leaders de la société civile à promouvoir l’égalité entre les genres. Sa carrière est guidée par la conviction que la communauté est au cœur du succès collectif et individuel.

Après ses études sur les conflits et les droits de la personne et des peuples autochtones à l’Université d’Ottawa, Maya a postulé au Programme pour jeunes en développement international afin d’explorer la façon dont les approches dirigées par les communautés se déroulent dans un contexte mondial. « Trop souvent, le travail de développement se fait du haut vers le bas, avec des décisions prises par des organisations et des bailleurs de fonds qui ne sont pas directement touchés… Je voulais apprendre comment les dirigeants locaux dans d’autres pays construisent et soutiennent leurs propres initiatives. »

Actuellement, Maya travaille avec des organisations locales axées sur l’autonomisation des femmes et des filles dans la région côtière du Kenya. Par le biais d’ateliers, de ressources et d’outils, elle aide ces organisations à renforcer leurs capacités et leur impact. « Ce que j’apprécie le plus de mon stage, c’est l’équilibre entre le soutien aux initiatives communautaires et le travail sur le plan de la logistique et de la coordination… Chaque jour est une occasion d’apprentissage. »

Tandis que Maya profite de son séjour sur la côte swahilie pour découvrir la riche histoire de Mombasa, le sentiment communautaire est devenu ce qu’elle aime le plus. « La gentillesse que j’ai trouvée ici m’a rappelé mes propres communautés au Canada. Qu’il s’agisse de partager une tasse de thé ou d’être accueillie avec un sourire chaque jour, il est clair que la communauté et les liens sont au cœur de la vie ici. »

Maya au Kenya.

Après avoir obtenu un baccalauréat en commerce à l’Université McGill avec une triple concentration en stratégie, en durabilité et en commerce international, Sarosha Chagani a travaillé comme consultante et analyste des affaires avant de postuler au Programme de stages pour jeunes en développement international.

« La pauvreté est quelque chose qui m’a toujours déconcertée, affirme Sarosha. D’un côté, nous avons tout ce que nous pourrions souhaiter, au point de créer du gaspillage, et de l’autre, les gens n’ont pas assez de nourriture et d’eau potable pour boire. » Passionnée par l’aide à autrui, Sarosha s’est toujours plongée dans sa communauté à Mississauga, notamment en faisant du bénévolat auprès des enfants et des jeunes, en organisant des collectes de nourriture et des nettoyages de parcs, et en soutenant les communautés de migrants. Son engagement à aider les autres sur place a jeté les bases de son travail à l’étranger.

Grâce au Programme de stages de la Fondation, Sarosha concrétise son engagement à aider autrui, et elle prend appui sur ses expériences universitaires et professionnelles pour travailler à l’amélioration de la qualité de vie d’autres personnes grâce à l’entrepreneuriat. En tant que stagiaire en développement commercial et de programmes à Accélérer la prospérité à Bichkek, en République kirghize, Sarosha soutient les entrepreneurs d’Asie centrale par le biais de programmes locaux et internationaux. Elle a récemment coordonné une initiative régionale axée sur les femmes entrepreneures et développe des outils éducatifs sur les thèmes de l’efficacité énergétique et du financement climatique pour les entreprises en démarrage en Asie du Sud et en Asie centrale.

« [Par mon travail], j’ai réalisé que les affaires sont un aspect vital du développement. C’est formidable de voir le travail accompli pour donner aux entrepreneurs les moyens de s’attaquer aux problèmes sociaux, tout en créant des revenus et des emplois pour eux-mêmes et leurs communautés. »

Sarosha est maintenant installée à Bichkek et a même trouvé un lien surprenant avec son foyer d’accueil.

« C’était définitivement dur au début, car tout est en kirghize et en russe, dit Sarosha. Ce qui est vraiment intéressant, c’est la diversité de la communauté internationale – il y a une énorme diaspora d’étudiants indiens et pakistanais qui sont venus faire des études de médecine. Je trouve cela réconfortant parce que si jamais je suis coincée sans Google Translate ou que mes quelques notions de russe ou de kirghize sont insuffisantes, je peux toujours trouver quelqu’un qui parle anglais ou ourdou/hindi. »

Pour ceux qui envisagent de postuler au Programme de stages de la Fondation, Sarosha a offert quelques paroles de sagesse :

« Ne vous inquiétez pas de savoir si vous avez de l’expérience en développement international ou non. Le programme vous donnera le stage qui convient le mieux à votre personnalité et à vos intérêts. Tous les milieux et toutes les compétences en matière de développement sont en demande. »

Sarosha à Bishkek.

Depuis 1989, plus de 550 jeunes comme Mélina, Maya et Sarosha ont participé au Programme de stages pour jeunes en développement international. Les candidatures pour la programme sont ouvertes du 9 décembre 2024 au 14 février 2025 ! En savoir plus et postuler.